Out of Africa

Il y a un peu moins d'un an, je suis partie en Afrique du Sud trois semaines pour vivre les vacances de mes rêves.

Depuis que j'avais 12 ans et que j'avais lu Le Lion de Joseph Kessel, le seul voyage qui me faisait rêver, c'était un safari, un vrai, perdue en pleine brousse, à la recherche des animaux (pas dans un car avec des blaireaux à appareil numérique). Et pour mes 28 ans, je me le suis offert, ce voyage...

Après quelques périples dans le Sud du pays où on a vu des pingouins, des babouins, des zèbres, des baleines, et surtout rencontré des gens adorables, admiré des paysages incroyables, parcouru des plages immenses, on a pris un tout petit avion de 25 places depuis Johannesburg et on est parti vers le Parc Kruger (dont la taille est supérieure à 2 fois la superficie de la Corse...). Plus précisément vers la réserve privée de Sabi Sands : un espace de plusieurs milliers de km2 où les bêtes évoluent en liberté et où seules les Land Rover des rangers sont autorisées à circuler (contrairement au Kruger, beaucoup plus grand mais aussi beaucoup plus visité et où les bêtes cherchent à éviter en permanence les êtres humains et automobiles de toutes sortes...). Et là, pendant deux jours (ben oui, c'est méga-luxe donc deux jours ça crève déjà pas mal le porte-monnaie !), j'ai vécu mon rêve ultime, des balades matin et soir, tous seuls avec le ranger et le tracker (le type à l'avant de la voiture qui repère les traces de pattes de léopards et les girafes de loin ;-)). Les léopards, lions, éléphants, hippos, guépards, rhinos, gnous, buffles à 2 m de nous... un rêve éveillé...

Deux jours après, le départ a été un moment horrible, j'ai pleuré comme une madeleine de devoir quitter cet endroit, toutes ces bêtes qu'en deux jours j'avais approché de si près, les gens si gentils de la réserve, ce lieu qui avait en fait scellé la fin de mes rêves : il fallait que je trouve autre chose, parce que ça c'était fini, c'était fait, et je ne pourrais plus y penser de la même manière... Brutal, comme fin de séjour.

Mais restent des souvenirs immenses et magnifiques, comme ce lever de soleil dans la brousse sur des lionnes et leurs petits, ou bien les bruits des défenses qui s'entrechoquaient pendant que de jeunes éléphants se battaient dans l'eau.

J'y retournerai, j'en suis sûre, ne serait-ce que le jour où j'aurai des enfants à qui faire partager ces moments intenses.

Tous ces souvenirs me sont revenus en recevant par mail des photos de  la réserve, Savannah. Tous les mois, ils nous donnent des nouvelles des bêtes qu'ils ont vues...