Deux ans ici, six mois là...
Et voilà, nous y sommes, mon blogiversaire... Deux ans déjà que je le tiens, ce blog, quasi quotidiennement : 675 messages, plus ou moins drôles, plus ou moins déprimés (ça doit pas toujours être très drôle à lire ;-), plus ou moins bien sentis, plus ou moins spirituels, plus ou moins bien illustrés...
et surtout plus de 2450 commentaires, vos petits mots, vos douceurs, votre bout du nez pointé ici, vous, les habituées, mais aussi quelques anonymes, les "de passage", les "qui reviendront de temps en temps", celles chez qui je suis moi-même une habituée, celles chez qui je passe la tête ou le bout du nez de temps en temps, celles chez qui je viens sur la pointe des pieds, les voisines, les copines, les soeurs, les confidentes... Et puis, l'amie que j'ai rencontrée ici d'abord et qui est devenue une de celles à qui je peux presque tout dire et qui sait que je peux tout entendre... et qui se reconnaîtra...
Merci pour ces minutes quotidiennes de votre temps, ces quelques mots, ces oreilles attentives...
Deux ans de blogs donc, mais aussi six mois d'expat'. Six mois parfois souvent difficiles, où tous les repères sont à reconstruire, où je me suis cherchée... Le travail n'est pas fini, les efforts sont quotidiens pour se trouver, se comprendre, apprendre à réagir, à être celle que j'ai envie d'être, à bouger mes curseurs, à m'assumer mieux, à revendiquer même celle que je suis ;-). L'isolement reste là, surtout face à ceux qui sont restés derrière, dans mon ancienne vie et qui imaginent que tout est rose et doré dans ma nouvelle ville... Ici, moindre isolement, car de nouveaux visages ont fait leur entrée, même si ce n'est pas non plus facile (ni très décent) de faire entendre le spleen de l'expat-glandouilleuse-professionnelle à ceux qui galèrent pour boucler les fins de mois... Finalement, je vois dans l'expatriation une grande vertu : elle agit comme un révélateur , au sens propre, de ce que l'on est au plus profond, comme le jus de citron sur l'encre magique, on se retrouve complètement à découvert, et il faut faire sans la carapace qu'on avait dans sa vie d'avant... s'en construire une nouvelle ?
En tous cas, sans ce blog, sans ce rendez-vous quotidien avec moi-même, avec l'écrit, et avec vous aussi, je n'y serais probablement pas arrivée ainsi... donc... merci...