Se relire
Je suis revenue à la vie moderne, internet à la maison !! Modem changé, visiblement, ça marche...
En cherchant une photo que j'avais mise il y a quelque temps sur ce blog, un beau tableau de Norman Rockwell d'une mère se penchant au-dessus d'un berceau (paradoxal, en écoutant Elisabeth Badinter à la radio, je vénère cette femme, ça fait tant de bien d'entendre sa voix, dissonnante dans le contexte général de bébètisation autour de la maternité - mais ceci est une autre histoire ;-)), je me suis mise à relire des vieux messages postés pendant mes années romaines. Quelle drôle d'impression, de replonger dans cette époque, si bizarre, si solitaire, si peu variée, où je prenais peu à peu mes marques. Quelle drôle d'impression aussi de comparer ces moments à cette délicieuse soirée d'hier, au milieu d'inconnues avec qui l'on se sent si vite à l'aise, que l'on a envie de mieux connaître, rires et anecdotes, chaleur et curiosité. C'est bien d'avancer en âge, aussi... De faire évoluer ses priorités, se sentir mieux avec les autres...
Se relire, c'est aussi prendre pendant quelques instants le regard d'une autre, d'une de vous, lectrices discrètes et silencieuses. Lire mes mots, flipper de devenir ennuyeuse, répétitive, me pencher deux secondes, vieux démon, sur l'image que les autres peuvent avoir de moi. Et puis, zut, ne plus y penser, et continuer d'écrire ici, pour moi d'abord et pour vous si ça vous chante ;-))
Edit de 16h23 : l'ode à Elisabeth Badinter a continué cet après-midi, autour d'un bébé de trois semaines, dont la maman a dû se battre à la maternité pour avoir droit à prendre le cachet qui empêche la montée de lait... Preuve supplémentaire qu'Elisabeth B ne dit pas que des conneries : ce bébé de 3 semaines nourri exclusivement au biberon rentre pile-poil dans le petit ensemble en 3 mois que je lui avais tricoté ;-)