Septembre

On y est presque.

La douceur est encore là mais la fraîcheur commence à pointer son nez. La lumière est un peu plus douce, il faut avoir un gilet quand on sort, les soirées sont fraîches et on se relève la nuit pour fermer la fenêtre...

Dans les magasins, les cahiers, les crayons, la bonne odeur de papier neuf, les vêtements d'automne, velours, tweed, laine, couleurs chaudes. Les feuilles des arbres commencent à jaunir, on porte plus souvent des pantalons, on resort les pulls et les étoles, on a envie de promenades en forêt, de s'envoler pour les rouges forêts de Nouvelle-Angleterre ou, plus modestement ;-), de partir marcher entre les vignobles de Bourgogne.

Et puis, c'est la rentrée, ce moment plein d'espoir et d'angoisse à la fois... Et surtout, pour moi, la rentrée, ce doux mois de septembre, c'est le souvenir d'une rentrée de 1998, tomber pour la première fois en face de celui sur qui j'avais alors écrit des pages à mon amie Gwenaelle (qui me l'a rappelé fort à propos il y a quelques jours ;-).

Tout en ce moment me rappelle cette époque. Le cinéma où je m'enferme, comme alors, un jour sur deux, boulimique d'images, d'acteurs, de lumière. L'éclat du soleil dans la fraîcheur. Les bancs parisiens où je dévore des bouquins d'étudiante en histoire. Mon désintérêt total pour la marche du monde ;-) La voix de ma mère qui redevient lumineuse au téléphone. La perspective d'un dimanche quelque part dans Paris.