Les mimiles

Baptême le 13 juillet = Préparation au baptême le 14 juin. 

Dans la paroisse de mes beaux-parents, puisque c'est là-bas que nous avons choisi de célébrer ce joli moment, en croisant les doigts pour que le temps s'y prête, que le soleil nous permette de faire un joli petit cocktail dans le jardin, avec fleurs blanches sur les tables et bocaux de dragées... Un petit village paumé de Picardie, donc, pas loin d'un superbe chateau, tout charmant, petites maisons fleuries, forêt à deux pas. Malheureusement, le tableau n'est pas si idyllique... Alors que je craignais une séance bien cuculapraline où l'on me demanderait de connaître la Bible sur le bout des doigts et où j'avais donc prévu de ne pas beaucoup ouvrir la bouche, voilà que je me suis retrouvée au milieu d'une bande de mimiles qui avaient un air dégûté d'être là, comme si on les avait forcés... Alors que, on est bien d'accord, il n'y a pas grand chose qui oblige les parents à baptiser leur enfant, de nos jours... 

La séance était animée par la soeur chargée des baptêmes, une incongruité à elle toute seule, jeune, dynamique, drôle, supe intelligente, ouverte, super vive d'esprit, mignonne comme tout... La preuve vivante que l'église porte encore un peu d'espoir ;) Un vieil officier l'accompagnait, pour faire bonne mesure ;) Et les mimiles avaient décidé de faire de la résistance : à chaque question posée (pourtant pas bien méchantes, du genre "qui est Dieu pour moi ?" ou "pourquoi faire baptiser mon enfant ?") ils prenaient un air chafouin, rentraient la tête dans les épaules et ricanaient méchamment... La pauvre soeur se débattait dans ce bazar, et mon chéri et moi avons décidés de venir à son secours (aidés, heureusement, d'un gentil mimile dont la femme portait pourtant un minishort indécent et un t shirt sur lequel était dessinée... une paire de seins :( L'après-midi s'est donc déroulée dans une sorte de débat à 5, sachant que nous ne sommes pas non plus des croyants convaincus et que nous n'étions donc pas, sur le fond, le meilleur public pour cette pauvre soeur... Mais je me plais à croire que ce débat était toujours plus vivifiant, même pour elle, que le silence des mauvais élèves autour de la table.

Le pompon a tout de même été atteint lorsque, à la fin de la séance, elle a demandé quel avait été notre moment préféré de l'après-midi et que ces affreux jojos ont répondu en choeur : "la pause café" avant de pouffer méchamment... 

Globalement, je me demande si cette séance ne m'a pas rapprochée de Dieu ;)