Crise

Encore un lundi atroce au bureau. J'ai carrément l'impression d'être une caricature, un film hollywoodien : je vous plante le décor : la nana qui revient de congé mat et qui a été remplacée par une fille de 12 ans de moins qu'elle, du genre jolie qui vieillira mal et un peu pintade (la première qui dit que je suis jalouse je lui réponds que grave vu que j'étais un tromblon quand j'étais jeune et que je ne fais que m'améliorer depuis ;)), qui secoue ses cheveux avec un air inspiré et prend des poses en permanence, et qui a trouvé moyen de rester après le retour de la fille qu'elle remplace. Ben oui quoi, elle sait tout faire, elle est trop forte. Ah, et j'oubliais, mais ça n'a rien à voir bien sûr : c'est la cousine de la chefe... 

Bref, je suis coincée dans ce job, avec cette nana dans la pièce à côté, qui, de surcroît, continue de répondre aux mails qui me sont adressés sans préciser que c'est moi désormais qui récupère le poste, ou me dit des trucs du genre "oui, j'ai dit à machin que ce n'était plus moi qui m'occupais de ce dossier mais toi : il était dé-gou-té"... Faut-il aussi que je précise que c'est elle qui m'avait dit d'un air pincé "j'aurais bien aimé que tu restes plus longtemps pour faire le point sur les dossiers en cours" alors que je venais d'être arrêtée en catastrophe pour risque d'accouchement prématuré... 

Avec tout ça, ma chefe qui cherche à me coincer, au mieux. Je dis "au mieux" parce que la plupart du temps, je n'existe pas, elle ne me regarde pas, ne me parle pas. Et se contente de m'envoyer des mails désagréables pour me dire que je devrais être plus gentille avec cousine-pintade... 

J'ai toujours été une bonne élève, une fille pleine de scrupules qui ne veut pas que les choses se passent mal ou pense toujours que c'est de sa faute quand les choses se passent mal. Alors là, forcément, c'est assez difficile... D'autant que, comme je le disais hier, j'ai l'impression d'avoir grandi, d'être plus efficace, plus rapide. Et donc plus exigeante aussi. Faut que ça vaille la peine de me déplacer, d'abandonner mon bébé aux affres de la crèche-municipale-de-la-ville-de-droite ;) 

On appelle ça une impasse. De laquelle je ne sais pas trop comment sortir. Si au moins j'avais envie d'entrer en communication avec ma chefe, de tenter le dialogue. Mais je n'en ai même plus envie. Non seulement je me fous de ce que devient cette asso mais en plus, et surtout, je ne PEUX PLUS VOIR SA TRONCHE ;)

La suite au prochain numéro...

Comments

[Marijo]

Roh la la ! C'est dur dur en entreprise

Pour moi c'est pareil - Ras le bol :-(

Courage - tu vas bien trouver une issue

Heureusement tu te ressources à la maison

[Domi]

Il y aura forcément une issue... En attendant, courage et patience !