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13 octobre 2014

Ne pas avoir d'ambition et ce qui s'en suit

Déjà en choisissant mes études j'avais la tête ailleurs : je n'avais aucun plan de carrière, aucune envie particulière, aucune vision de "moi dans 10 ans", aucune envie particulière de réussite même... Et puis j'ai bien révisé pour mon concours, fait mon école parisienne et travaillé direct à la sortie. A l'époque je clamais haut et fort que ce que je voulais c'était un salaire qui me permette de vivre, manger, boire, dormir au chaud, sortir tôt du bureau et aller au cinéma :)

J'ai continué vaille que vaille, de poste pas terrible en poste vraiment nase, avec cette jolie parenthèse romaine de farniente (plus ou moins) puis une nouvelle réorientation, encore, pour atterrir dans mon boulot d'aujourd'hui, où l'ambiance dégradée m'empêche de profiter du fait que j'ai un salaire qui me permet de vivre, manger, boire, dormir au chaud, sortir tôt du bureau et aller au cinéma payer la crèche :(

Bref, en un mot, je n'ai jamais eu d'ambition et je n'en ai toujours pas vraiment. Et pourtant, un exercice qui me mine, c'est aller sur LinkedIn : ce réseau social professionnel où ressurgissent tous ces noms du passé, anciens comparses de sciences po, anciens copains de promo de mon ex, anciens collègues... Tous à peu près de mon âge et avec des postes hallucinants : directeur général par là, Vice President par-ci, Executive director, dans des boutiques genre grands musées, cabinets ministériels, banques de renoms, boites de pub et j'en passe et des meilleurs... Et là, même si jamais ô grand jamais je ne pense cela, à chaque fois, j'ai une horrible sensation d'échec. L'affreuse impression d'avoir raté le coche, pas compris que le train passait devant moi et qu'il fallait attrapper les wagons... Impression d'échec professionnel, de n'avoir jamais su me vendre assez bien pour qu'en face de moi, des employeurs comprennent ma vraie valeur. 

Et à chaque fois, deux secondes plus tard je regarde la photo de Pierre, je pense à nos projets de famille, à nos envies de campagne, à mon projet d'auto-entrepreneur où je ne me mesurerai qu'à moi-même et je me dis que je suis dans le vrai. Ouf.

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