Ouvrir la porte
Voilà un sujet épineux. Je n'ai jamais cru, même si j'ai suivi le cathéchisme pendant toute ma jeunesse. Une indifférence profonde par rapport à ce sujet m'a d'abord habitée. Puis un athéisme de bon aloi dans le milieu dans lequel j'évoluais, au contact d'un "bouffeur de curé" du meilleur cru ;)
Jamais fréquenté les églises pour y suivre le culte. Pour y admirer des fresques, y écouter des concerts, oui, et plutôt deux fois qu'une ! Un amour profond et continu pour les oeuvres d'art religieux, qu'il s'agisse de musique ou de peinture. Je suis bouleversée par la douceur d'une vierge à l'enfant de Bellini, le mystère d'une cantate de Bach ou la puissance du requiem de Verdi...
Et puis cette année, quand il s'est agi de faire ou non baptiser Pierre, je n'ai pas hésité un instant. J'ai tout de suite trouvé des explications rationnelles à ce choix : vouloir qu'il ait cette culture, qu'il s'approprie "l'histoire de son peuple" d'une certaine manière... Puis j'ai passé une tête de temps en temps dans l'église en haut de ma rue, pour me poser, pour réfléchir, pour me calmer, quelques minutes dans une journée bien remplie.
Je n'ai pas toujours eu le besoin, le souci d'une spiritualité. Je l'ai étouffé pendant longtemps. Mais face à certains événements de la vie, face à certains doutes, certains bouleversements, cette recherche d'une vie spirituelle se fait plus soutenue. Aujourd'hui, je ne suis pas sure de trouver cette spiritualité, cette force-là dans la religion. Mais disons que j'ai entrouvert une porte. Et je m'autorise à la laisser entrouverte. On verra bien. Et tout cela dans le plus grand secret, sans en parler autour de moi pour ne pas attirer les jugements, et les opinions des autres (sauf ici mais c'ets différent, n'est-ce-pas ? ;)