Une sorte de nostalgie
La semaine des dernières fois
dernière promenade au parc où on allait tous les jours, là où Pierre a appris à faire du toboggan et de "l'échelle de cooodd" ;)
dernière promenade au parc où nous avons pris un verre de champagne après notre mariage
dernier diner chez des amis que je n'avais pourtant pas vus depuis longtemps
dernière promenade au parc de l'Observatoire où j'aimais tant aller avec mon premier bébé, où je lisais tranquillement pendant qu'il siestait dans la poussette, et d'où l'on a une si belle vue sur Paris
Aucun regret de quitter ce bled de banlieue sinistre, à part en repensant que c'est ici que je suis devenue maman, que mon zouzou a connu ses tout premiers grands moments.
En revanche, dire au revoir à Paris depuis ce si joli point de vue, avec Pierre qui répétait "au revoir Paris, au revoir Paris", c'était autre chose... Il m'a presque mis les larmes aux yeux, le bougre. Et oui, je tourne une page... 20 ans cette année que je suis arrivée à Paris pour y commencer mes études. A Paris que j'ai vécu tant de belles choses (et de beaucoup moins belles et beaucoup plus tristes aussi...).
Bien sûr, je n'y habite plus depuis 4 ans maintenant, mais elle était toujours là, à portée de vue.
Bien sûr, ce n'est plus la même ville que quand j'y suis arrivée. Tout y est cher, bondé, snob, surfait. On s'y entasse pour des fortunes dans de minuscules appartements ou dans de ridicules restaurants chers et à la mode...
Bien sûr, Je ne suis plus la même que quand j'y suis arrivée... Tant de choses ont changé.
En sortant de ce parc, poussant mon landau où ma puce dormait paisiblement, tenant la main de mon grand qui braillait "au revoir Paris" en boucle, j'ai compris que c'était à mon passé que je disais au revoir, pour me lancer véritablement dans une nouvelle vie, plongée dans tant de nouveaux bonheurs.
Pas de regret car je sais que je ne pourrais plus y vivre. Cette ville aujourd'hui n'est plus pour moi. Celle que j'étais n'est plus celle que je suis (et c'est tant mieux). Mais un peu de nostalgie tout de même, de laisser ma jeunesse derrière moi..