Petite fille à la vanille

Samedi après-midi, j'avais réservé mon après-midi à ma petite cousine, qui a pile (elle se fait une joie de le répéter, question de me filer un coup de vieux à chaque fois ;-))) 20 ans de moins que moi ! Une aprèsmidi de fille comme on s'en fait de temps en temps, pas assez souvent, d'ailleurs...

A chaque fois que je la vois, je la trouve fraîche et rigolote, elle me couvre de bisous et veut faire des câlins, elle me dit qu'elle veut que je ne parte jamais, me parle de ses jeux et de ses chiens virtuels ;-)) ou bien, très sérieusement me dit que "ça fait des jours qu'elle ne pense qu'à cet après-midi que nous allons passer ensemble"...

C'est un amour, un petit ange, et à chaque fois que je la vois, je repense au tout petit bébé que j'ai pris dans mes bras deux jours après sa naissance (elle était en couveuse avant), qui faisait 2,2 kgs, qui avait la tête en pointe, un petit pied droit de travers, deux mois d'avance sur le calendrier et qui m'avait mis les larmes aux yeux tellement j'étais émue pour ma tante qui est comme une grande soeur pour moi, et aussi parce que c'était la première fois que je prenais un bébé dans mes bras (et oui, fille unique et que des cousins/cousines du même âge que moi...). C'est grâce à elle que j'ai découvert que les bébés avaient un charme fou et qu'ils étaient de formidables petits êtres, bien plus intéressants qu'il ne m'y paraissait auparavant...

Et puis, là, samedi, alors qu'on avait bien rigolé en regardant "La planète blanche" (oui, je sais, c'est pas vraiment le but du film mais on s'est quand même fait un ou deux délires sur les caribous ;-) et qu'on rentrait chez moi manger nos éclairs au chocolat, je l'ai regardée et je me suis dit que cette petite fille avait déjà 9 ans, et qu'on est vraiment une grande fille à 9 ans. Même si elle est encore tout ce que je disais plus haut, tendre et choupinette avec ses grandes couettes, elle a aussi de l'humour, un sens amusant de l'absurde, une façon assez étonnante de réfléchir à des sujets de petite fille (les copines, l'amitié, l'école, les cousines ;-), bref, ce n'est plus vraiment une petite fille, c'est déjà un peu une jeune fille, une demoiselle comme elle aime bien que je l'appelle... C'est allé vite, trop vite, en quelques mois, mais ça y est, je sens que bientôt je ne lui parlerai plus vraiment comme à une enfant, et en ce moment, nous sommes dans cet entre-deux pas facile où j'ai tout autant peur qu'elle croie que je la prends pour un bébé ou qu'elle ne soit pas assez mûre pour comprendre certaines choses...

Croyez-le ou non, ça m'a mis un peu de blues...