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5 mai 2006

L'épreuve du coiffeur

Vu que je ne ressemblais plus à rien, et que j'en étais presque à mettre des barettes pour tenir l'espèce de tignasse qui me sert de chevelure, j'ai pris mon courage à deux mains hier pour aller chez le coiffeur... Toujours une épreuve de se pointer mal coiffée, avec les cheveux raplapla et trop longs dans un salon de coiffure chicos du 7ème arrondissement rempli de vieilles rombières décoloréesbijoux et de coiffeuses à franges qui se prennent pour les reines du monde... Bon, mon coiffeur à moi, il est plutôt gentil, dans le genre coiffure disco, 50 ans et une façon de parler que ne renierait pas Frédéric Mitterrand...

Ca a commencé costaud puisqu'une des vieilles avait un affreux clébard qui passait son temps à venir me renifler les orteils pendant que j'étais au bac à shampooing, un truc à regretter d'avoir sorti les sandales pour la première fois de l'année... Le pire étant que le chien en question lui a sauté sur les genoux pendant qu'elle se faisait poser sa pâte violette sur la tête, et est ensuite allé s'installer très naturellement sur la tablette devant elle, les fesses du chien collées au miroir... Dans le genre hygiénique, on imagine comment c'est chez elle... Et le mieux, c'est que personne ne disait rien parce que Môdame vient tous les deux jours et qu'il ne faudrait pas la brusquer...

Alors ensuite, je suis passée par les ciseaux de mon gentilcoiffeur... Evidemment, je suis sortie de là avec une tête pas possible, je me déteste, c'est trop court, ça rebique dans tous les sens pour faire brnachouille et j'ai une espèce de frange épaisse qui me tombe sur les yeux en permanence bobtail... Dire que la dernière fois qu'il m'avait coiffée j'étais ravie, ça devait être un contrecoup du miracle de Noël... Là, on est revenu aux bonnes vieilles habitudes. Avec ça, au moins, je n'irai pas pendant un bout de temps revivre ce supplice.

Au moins, mon chéri m'a dit que c'était joli, il est gentil tout de même...

ça m'a fait penser à la chanson de Lynda Lemay (je ne l'ai jamais entendue la chanter mais j'adore les paroles...)
J'suis arrivée une bonne demi-heure
plus tôt que l'heure d'mon rendez-vous
le temps d'être sûre de la couleur
pour ne pas regretter après coup
le temps d'fouiller dans les revues
pour découvrir Claudia Schiffer
les bras en l'air à moitiè nue
bien entendu belle comme un cœur

c'est alors que j'ai eu un flash
j'ai dit "c'est comme elle que je les veux!
Mon vieux, faut pas que tu me les gâches
ce soir je vois mon amoureux..."
j'ai insisté sur la longueur
y a dit "Du calme, chère cliente!
Soyez tranquille! Ayez pas peur!
je vais vous rendre époustouflante!"

il a dit "Je connais mon art,
laissez-moi faire, vous allez voir!
je vais vous faire un look d'enfer,
on va vous prendre pour une star!"
il semblait tellement convaincu
que je lui ai dit "j'te fais confiance"
Et j'ai pris place avec ma revue
en essayant d'garder l'silence

morte de trouille avec ma cape
et ma serviette autour du cou
j'ai subi la fameuse étape
du casque de bain avec des trous
messieurs vous avez pas idée
vous qui passez chez le barbier
vous faire donner un coup d'ciseaux
avant d'retourner au bureau

oui vous qui n'êtes que témoin
de notre retour hystérique
la tête comme une botte de foin
et l'porte-feuille anorexique
vous qui avez la lourde tâche
de réprimer votre fou rire
pendant qu'on s'cache
dans la salle de bain et qu'on refuse de sortir

j'en était donc au casque affreux
qui me retombait sur les yeux
quelle fâcheuse position
pour apercevoir dans le salon
ma grande voisine de six pieds un
avec sa jupe et son parfum
qui s'en vient s'écrier "salut
Lynda! j'tai presque pas r'connue!"

puis j'ai eu droit au bigoudis
"c'est juste pour donner plus de corps"
que la fofolle m'avait promis
avant que je passe au séchoir
il avait simplement omis
d'me dire que j'aurais l'air d'avoir
d'la parenté en Haiti
c'tait crépu quelque chose de rare

enfin! comble de désespoir
les mèches blondes sont sorties rousses
le tour d'oreille fait au rasoir
fallait que j'attende que ça repousse
ce qu'y a pire dans mon histoire
c'est qu'après mon passage à la caisse
j'ai dit "merci beaucoup, bonsoir"
comme la reine des épaisses

je suis revenue en beau maudit
époustouflante qu'il m'avait dit
ben pour époustoufler ça oui
j'époustouflais en jésus Christ
je me suis étudiée dans le miroir
en petites culottes en levant les bras
j'ai jamais réussi à voir
la ressemblance avec Claudia

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Commentaires
S
tout comme toi aujourd'hui: l'épreuve du coiffeur !<br /> Je t'ai emprunté les paroles de Linda Lemay dont je ne connaissais pas la chanson pour mon billet: j'espère que tu ne m'en voudras pas ;)
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C
J'adore cette chanson de Lynda Lemay, d'autant qu'il m'est arrivé la même chose un soir de 1er rendez-vous. Pourquoi est-ce justement ce jour-là que l'apprenti coiffeur m'a proposé une nouvelle coupe ? Et godiche comme je suis, je n'ai pas osé refuser.<br /> Heureusement ma coiffure n'a pas découragé mon chéri !
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I
méfiance méfiance, il t'a appâtée, maintenant, il va te massacrer ;-)
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C
Ah...ça me fout la pression...J'ai trouvé un super coiffeur: j'ai été contente deux fois de suite (c'est bien la première fois que ça m'arrive!)...Et si c'était un erreur et que je ressorte déçue la prochaine fois (il faut absolument que j'y retourne là!!!)
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A
Bonjour copinette, eh bien moi j'ai pris une bonne résolution : je ne vais plus chez aucun coiffeur...ja prends mes ciseaux spéciaux et je fais cela moi-même, c'est peut-être pas toujours réussi mais ça me coûte moins chère !
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