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18 janvier 2013

Encore des pavés !

Décidément en ce moment, que du lourd (au sens propre - 700 pages à chaque fois - et figuré). Pas du tout pratique à trimballer dans ma banlieue lointaine ;) mais alors du bon, voire du très bon !

 

La vérité sur l'affaire Harry Quebert, Joël Dicker

51T2p6ELlCLQuatrième de couv' : À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ? Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

Alors c'est vrai on en a beaucoup parlé et puis les critiques ont adoré (et les auditeurs du Masque démoli)... Emprunté à la Bonne-Maman de l'homme ;), un énorme machin qui traîne un peu à se mettre en place. Et puis au début on s'agace contre ce personnage un peu falot, un peu imbus de lui-même, plutôt antipathique. Et les personnages parfois un peu trop caricaturaux... Puis le mystère s'épaissit, on rentre dedans, on s'accroche, on ne le lâche plus parce que mince alors on veut savoir ce qui lui est arrivé à cette drôle de gamine... Des maladresses encore, ce pseudo-chef d'oeuvre dont on n'arrive pas à croire qu'il en soit un, ces personnages toujours plus caricaturaux... Mais reste une formidable capacité d'évocation, de nous faire vivre avec ces personnages, de nous transporter dans cette petite ville américaine... Et l'intrigue qui s'emballe. Bref, un livre qui se déroule, comme une pelote de laine qui dévoilerait le meilleur pour la fin.

 

 

Limonov, Emmanuel Carrère

41Cw5mTxhfLQuatrième de couv' : « Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».

Alors là, on est dans du très très lourd. Du grand, du très grand. Passionnant, drôle, bouleversant, fascinant, historique. Exceptionnel.
OK, j'arrête, mais franchement, jetez-vous dessus (j'arrive après la bataille mais bon, je lis les livres de la bibliothèque alors forcément j'en parle après tout le monde :). Qu'en dire ? Le personnage principal, réel, vivant, qui a pourtant tout l'air de sortir d'un grand roman russe. L'auteur, agaçant et attachant, présent à chaque page, son ton, sa voix, son amitié pour son héros et son dégoût aussi parfois. L'histoire, avec un grand H, l'Histoire de l'Europe, de la Russie, du Monde depuis les années 50, avec ses horreurs, ses débordements, ses folies. Et ce style, typique de Carrère, si facile, si drôle, si précis, si fin.

 

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