Commencement

Les débutantes, J. Courtney Sullivan

Quatrième de couv' : Occupant des chambres voisines sur le campus de l’Université féminine de Smith, quatre jeunes filles venues d’horizons très différents font connaissance. Cette rencontre est le début d’une belle et solide amitié entre Celia, écrivaine en devenir élevée dans la foi catholique, Bree, beauté solaire qui se languit de son fiancé, Sally, jeune fille bon chic bon genre qui doit faire face à la disparition de sa mère, et enfin April, féministe radicale et tête brûlée.
Ce roman d’initiation relate leurs années de formation sur le campus de la mythique Université de Smith, célèbre à la fois par la qualité de son enseignement et par l’esprit féministe et libertaire qui y règne, dont l’ambiance particulière avait déjà inspiré Sylvia Plath ou Joyce Carol Oates... (Ne lisez pas davantage la 4ème de couv' car elle dit VRAIMENT trop !!!!)

Acheté à New York, lu en anglais (d'où le titre de ce billet), une belle surprise. J'imaginais un bouquin de plage, de la chick-litt sympathique et détendante, en commençant cette histoire de 4 jeunes filles qui se découvrent à la fac et commencent à construire une belle amitié. Et puis, la vraie vie, à la sortie des études (objet de la deuxième partie du livre) les rattrappe. Et même si un ou deux des événements de cette partie sont un peu énormes, ils permettent de mettre en avant les difficultés et les aléas de l'amitié, celles qui durent, celles qui s'étiolent. Les personnages sont touchants et complexes, on s'attache terriblement à toutes les 4, chacune si différente et qui, pourtant, nous ressemble tant...
Et puis, tout au long du livre, une réflexion assez poignante et forte sur le féminisme et ce que c'est aujourd'hui de se dire féministe pour une fille grandie dans un milieu ouvert, voire militant, passée par l'université ou les grandes écoles qui forment si bien les esprits en ce domaine (l'alma mater des héroïnes est Smith College, une des dernières universités non mixtes des Etats Unis, une fac qui m'avait bien fait rêver pendant mes années de science potiche, bastion infaillible du féminisme, et dans lequel j'aurais pu, si j'avais eu... des sous..., passer quelques mois...).
Bref, un livre qui m'a touchée et surprise. Qui emballe (c'est un vrai page-turner comme on dit en anglais, dévoré en quelques jours), tout en faisant réfléchir et en soulevant tant de sujets d'indignation et d'envies de militer...