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13 septembre 2006

Rien de nouveau sous le soleil

Lorsque l'enfant paraît, seules les femmes changent leur vie professionnelle

DOS-SOC - 12/09/2006 15h38 - AFP


PARIS, 12 sept 2006 (AFP) - La naissance d'un enfant ne modifie guère l'activité professionnelle des hommes, alors que 40% des femmes déclarent interrompre la leur ou modifier leur temps de travail pour faire face à cette naissance, selon une étude de l'Ined publiée mardi.
"Le fossé qui sépare la faible implication masculine" du changement imposé aux femmes en activité par la naissance d'un enfant est "considérable", puisque les pères réduisent leur activité "vingt fois moins souvent que les mères", précisent Ariane Pailhé et Anne Solaz, chercheuses à l'Institut national d'études démographiques.
En France, globalement, les trois quarts des femmes de 20 à 49 ans travaillent, mais c'est une moyenne qui varie fortement, en fonction de l'arrivée des enfants.
Changement de statut, d'horaires, d'intensité de travail ou retrait du marché du travail: près de 40% des femmes modifient leur activité professionnelle dans les douze mois qui suivent une naissance, alors que ce n'est le cas que pour 6% des pères.
Pour 54% des femmes qui modifient leur vie professionnelle, il s'agit carrément d'arrêter de travailler (7% des hommes). 22% des femmes contre 6% des pères réduisent leur temps de travail. En revanche, les changements d'horaires sont plus fréquents chez les pères (30%) que chez les mères (7%).
Au fil des naissances, les interruptions d'activité sont de plus en plus fréquentes: 37% à la suite d'une première naissance, 47% à la deuxième et 62% à la troisième. [...]
Plusieurs éléments entrent en ligne de compte dans la probabilité d'un changement dans la vie professionnelle de la femme à l'arrivée d'un enfant: l'âge, la génération, le nombre d'enfants déjà nés, le niveau d'instruction, le type d'emploi occupé, et aussi l'histoire professionnelle de sa propre mère.
[...]Les mères travaillant dans le secteur public réduisent leur temps de travail alors que celles du privé quittent plus souvent carrément leur emploi.
Les moins diplômées sont plus nombreuses à abandonner leur activité ou à la réduire et à diplôme et type d'emploi donnés, on retrouve une continuité dans l'histoire professionnelle des mères et des filles.
[...]Au total, résume l'étude, mieux les femmes sont insérées sur le marché du travail, moins elles modifient leur activité professionnelle.
Une naissance a aussi des conséquences sur les personnes sans emploi : 58% des hommes au chômage avant la naissance intensifient leur recherche d'emploi ou reprennent un emploi l'année suivante, contre seulement 25% des chômeuses.

Traduction : rien ne change, et les femmes qui sont déjà les moins favorisées sont celles qui se retrouvent encore plus dans la mouise et font une croix sur leur activité professionnelle... Ce serait bien que ce genre de sujets interpellent un peu plus nos hommes (femmes ?) politiques, pour réfléchir à des solutions un peu iconoclastes face à cette situation assez archaïque : encouragement pour les pères-au-foyer, salaire pour celui/celle qui reste à la maison s'occuper des enfants, modes de garde développés et plus souples (combien de femmes avec des temps partiels complètement tordus préfèrent arrêter complètement de travailler parce qu'elles ne trouvent pas de systèmes de garde adaptés et pas trop onéreux ?), incitations à l'embauche des femmes qui se sont arrêtées pour garder leurs enfants, formations pour la reprise d'un emploi pour ces femmes... La liste est longue ! Je vais essayer de trouver des volontaires pour reprendre en main le groupe "femmes" de ma section, moa ;-)) Par contre, pour changer la mentalité des hommes, je ne sais pas ce qu'il faut faire...

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Commentaires
S
Moi, je suis plutôt à l'ancienne. Ici, le père a le droit de prendre le congé paternité, mais s'il le fait, la femme ne peut pas prendre le sien... et qui c'est qui allaite?! <br /> Cela dit, mis à part l'allaitement, je n'aurais pas laissé la place à mon mari, c'était déjà assez dur d'"abandonner" mes bébés au bout de 4 mois. Je me serais bien vue femme au foyer... mais pas de congé parental en Andorre... <br /> oui, oui, quand je disais que j'étais plutôt à l'ancienne!
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F
et des hommes très mal vus s'ils daignent prendre leur congé paternité ou un congé parental y compris par des femmes !
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